Tourisme et loisirs
Le patrimoine

Salles-Curan

Salles-Curan

Le nom du village de Salles-Curan proviendrait de l'existence de « salles » (des salles seigneuriales du château, possession de plusieurs seigneurs), près du Curan, ce qui laisse supposer que Curan aurait existé avant Salles Curan : « las sallas de Curanh ».
Un document de visite du village est disponible à l'Office de Tourime.

Le Grenier de Monsieur « Granièr de Monsenhor » (vers 1460)

Le grenier de Monsieur- Salles-Curan
Le grenier de Monsieur- Salles-Curan

Grenier de l'évêque: c'est là qu'étaient portées les redevances en grains dues à l'évêque, comme seigneur temporel du bien.
Appartements, vastes salles, caves.
Escalier à vis, cheminées et fenêtres Renaissance.

Le bâtiment aujourd'hui racheté par la mairie fait l'objet de travaux de rénovation et de réhabilitation qui permettront d'abriter un musée Eugène Viala, une maison des associations, la bibliothèque, une salle de spectacle –projection ainsi qu'une salle d'exposition.

Le château des évêques

Château des évêques- Salles Curan
Château des évêques- Salles-Curan

Guillaume de La Tour, évêque de Rodez et seigneur de Salles-Curan, fait construire ce château en 1441-1447 ; lui et ses successeurs y résident fréquemment, au point qu'ils administrent souvent le diocèse depuis ce lieu. Pendant ce temps, la cathédrale de Rodez est encore en plein travaux.

A la fin de la guerre de Cent- Ans, le bourg apparait entouré d'une enceinte continue faite de maisons fortes ; des fossés l'entourent. Guillaume de la Tour adosse son château aux murailles de la ville. Trois tours le renforcent ; les mâchicoulis consolident ses murs.

Un parc et un jardin d'hiver agrémenteront le château.

Demeurent de l'édifice du XVe siècle : l'escalier à vis, les salles voûtées et leur cheminée, la salle dite des gardes.

Les armes de l'Evêque de La Tour d'Oliergues, l'œil de la garde, la herse et la porte, forment un ensemble classé parmi les Monument Historiques.

La statue du peintre Eugène Viala

Eugène Viala (1859- 1913) est né dans l'ancien hôtel des Vialettes, dans le bourg de Salles Curan. Poète, peintre, aquafortiste au talent reconnu, romantique, symboliste, il laisse après  sa mort (mars 1913 à Salles Curan où il repose) une œuvre forte et riche, impressionnante tant la par la qualité de sa facture que par son originalité.

Précurseur du mouvement impressionniste, il est aussi un grand humaniste et philosophe. Riche de la nature qu'il vénère, il exprime son Lévézou natal avec une passion à ce jour inégalée. A travers ses œuvres, notamment ses eaux fortes, il nous dit sa philosophie de l'être, et son respect de la vie sous toutes ses formes. Une statue en pieds sculptée par l'artiste Marc Robert, (1957) inspirée d'un tableau peint par le comte Renaud de Vezins de Lévézou, son élève, orne le square situé près de la mairie qui porte son nom.

L'église collégiale: Glèisa Sant Guirald de las Salas

En 1452, avec l'accord de Guillaume de La Tour, évêque de Rodez, le curé de Salles-Curan et les ouvriers (personnes responsables de l'œuvre) confient la construction de la nouvelle église à Dardé Alaus maçon- architecte réputé de Saint Beauzély. Il est l'auteur des remparts de la Couvertoirade, de La Cavalerie et de Sainte-Eulalie de Cernon sur le Larzac.  On conserve le bail a prix-fait de la construction, écrit en langue d'Oc, de faire construire sa chapelle seigneuriale sur l'emplacement  du vieux château féodal datant de Pépin le Bref.

En 1456, le pape autorise la création d'un chapitre ou collège de prêtres. Six chanoines et deux clercs composent ce collège. L'église devient collégiale.

Au-dessus du portail d'entrée sont sculptées les armoiries de François d'Estaing, portant les trois fleurs de lis. Le lys est symbole de la Vierge Marie et emblème royal. Trente stalles, chacune avec sa miséricorde ornée de sujets fantaisistes, constituent le chœur, fermé par une grille de chœur. La décoration et le mobilier méritent une visite attentive : vitraux de la fin du XVe siècle, chaire richement sculptée, voûte à liernes et tiercerons, bénitier.

A l'intérieur de l'église, sont installés le trésor et divers objets religieux de grande valeur historique.

La vierge du village

Vierge du village
Vierge du village

A la suite de la mission de 1875, M. Deladoire, curé, fit ériger la statue de la Vierge sur la place qui porte aujourd'hui ce nom ou celui de place de la Mairie et qui portait autrefois le nom de place du Jeu-de-Paume puis place de la Confrérie.
Cette statue est une réplique exacte de la statue que le pape Pie IX fit ériger dans les jardins du Vatican à la suite de la définition du dogme de l'Immaculée Conception.

L'artiste créateur s'est manifestement inspiré de l'Apocalypse de saint Jean (XII) où il est dit "Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête...".

Pour l'église Catholique la femme est Marie, mère de Jésus-Christ, mais pour d'autres confessions elle est une allégorie représentant l'action du christianisme.

Figurent ici les emblèmes des quatre évangélistes tels que Ezéchiel les vit dans ses prophéties. L'ange figure l'homme, emblème de saint Matthieu ; le lion et Marc ; le taureau et Luc , tandis que l'aigle représente Jean l'auteur de l'Apocalypse.
Le serpent, symbole du mal qui se meut sur le monde, est écrasé par la Vierge. Le globe, portant la lune et d'autres astres, figure le cosmos.
Drapée de son manteau bleu, la Vierge porte sur sa tête la couronne aux douze étoiles d'or.

Ancien four banal : Forn del senhor (vers 1460)

Un "peyral"- Salles-Curan
Un "peyral"- Salles-Curan

Les encadrements vendus ont été refaits en 2003. La voûte du four n'existe plus. Il subsiste un escalier à vis intéressant. Face au portail était lo Peyral, où se trouvaient les mesures à grain (photo ci contre) qui faisaient référence dans la seigneurie.  Elles étaient en pierre, d'où le nom.